Un composé contenant du cuivre et du zinc, compatible avec l'agriculture biologique, pourrait aider les oliviers à combattre la bactérie Xylella. Ceci est révélé par de nouvelles recherches qui pourraient apporter un éclairage nouveau sur la façon de traiter les majestueux oliviers touchés par la bactérie sans recourir à l'abattage souhaité par l'UE.
La recherche, publiée par la revue scientifique internationale Phytopathologia Mediterranea, a été menée pendant trois ans dans le Salento, où un mélange de cuivre et de zinc complexé avec de l'acide citrique sous forme d'hydracide (Dentamet) a été appliqué aux oliviers des variétés Cellina di Nardò et Ogliarola .
Les résultats ont montré que l'application systématique de ce composé aux frondes d' oliviers infectés par Xylella de la sous-espèce Pauca réduisait la gravité des symptômes et la dessiccation.
La recherche a été menée par le bactériologiste Marco Scortichini, l' un des principaux experts européens, et pourrait être une solution alternative à celle de l'UE qui vise à éradiquer les arbres. Une solution jusqu'ici jugée inefficace puisqu'elle ne sert qu'à faire de la terre brûlée autour des oliviers.
Tant dans le cas des variétés Cellina di Nardò et Ogliarola, l'utilisation du composé a conduit à une réduction des symptômes. De plus, alors que les arbres non traités du groupe témoin étaient morts au bout de trois ans, tous les arbres traités ont également réussi à survivre en bon état végétatif.
Enfin, des analyses ADN réalisées de juin 2021 à septembre 2021, il est ressorti que le traitement a produit une réduction statistiquement significative de la charge bactérienne (densité de cellules Xylella) dans les feuilles des arbres traités.
"Ces résultats prometteurs suggèrent qu'une gestion intégrée visant à réduire la gravité de Xylella fastidiosa, y compris le décorticage régulier des arbres et le hersage du sol, avec des traitements de vaporisation de Dentamet au printemps et à l'automne, est susceptible d'être efficace pour contrôler efficacement la maladie." , expliquent les auteurs de la recherche.
La recherche nie les deux piliers sur lesquels la stratégie de l'UE pour l'endiguement de Xylella est basée à la fois dans les Pouilles et dans les autres pays européens concernés, l'Espagne et la France.
En premier lieu, il n'est pas vrai qu'un arbre infecté est incurable et doit donc être explanté le plus tôt possible pour éliminer la charge bactérienne. Deuxièmement, la pratique d'éradication de Xylella est remise en cause en cas d'apparition de nouveaux foyers dans les zones non touchées par la désertification des zones entourant les arbres infectés dans un rayon de 100 mètres.
Selon la recherche, dans ces zones où l'éradication n'a pas arrêté l'avancée de la bactérie, le traitement de toutes les plantes avec le composé de cuivre, de zinc et d'acide citrique pourrait réduire la charge bactérienne.
Francesca Mancuso
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